Noter sa partie

Noter sa partie d’échecs est une habitude précieuse que tout joueur, débutant comme confirmé, devrait adopter. Au-delà d’une simple formalité en compétition, la notation permet de garder une trace fidèle de chaque coup joué, d’analyser ses décisions, de repérer ses erreurs ou ses bons choix, et surtout, de progresser. En retranscrivant le déroulement d’une partie, on développe un regard plus attentif, une mémoire plus aiguisée et une meilleure compréhension des mécanismes stratégiques du jeu.

La notation se fait grâce à un système universel appelé notation algébrique, qui identifie chaque coup par une combinaison de lettres et de chiffres correspondant aux coordonnées de l’échiquier. Cela peut sembler technique au premier abord, mais en réalité, c’est un langage simple et logique qui devient rapidement naturel à l’usage.

Chez Ultichess, nous avons pensé à tout pour encourager cette pratique : notre coffret contient un carnet de feuilles de match spécialement conçu pour enregistrer vos parties, ainsi qu’un crayon toujours à portée de main. Que ce soit pour rejouer une partie marquante, partager une victoire, ou simplement revoir une ouverture que vous explorez, noter sa partie transforme chaque affrontement en une source d’apprentissage durable.

Les types de notation

Notation algébrique complète


Pour noter le coup d'un joueur dans la notation algébrique, on indique la nature de la pièce (par son code ou rien pour le pion), les coordonnées de la case de départ, le déplacement (« - ») ou la prise (« x ») et les coordonnées de la case d'arrivée. 

Les coups sont indiqués par une lettre majuscule indiquant la pièce qui bouge suivi de la case d’arrivée de la pièce. En français, on utilise les lettres R pour Roi, D pour Dame, T pour Tour, F pour Fou et C pour Cavalier. En anglais on utilise les lettres K pour King, Q pour Queen, R pour Rook, B pour Bishop et N pour Knight (la lettre K est déjà prise pour le Roi).

Exemples :

e2-e4 : le pion en e2 au départ, se déplace en e4 ;
Cf6xe4 : le cavalier en f6 au départ, va sur la case e4 en prenant quelque chose non précisé par cette notation.
Le numéro d'ordre des coups est donné pour les Blancs et n'est pas répété pour les Noirs dont le coup s'inscrit à la suite après une seule espace :

Ce qui pourrait donner, pour un début de partie :

1. e2-e4 Cg8-f6
2. d2-d4 Cf6xe4
3. etc.

Dans ce système, des informations sont superflues,

Notation algébrique abrégée


La notation abrégée, la plus répandue actuellement, omet la case de départ et le tiret du déplacement. Le début ci-dessus devient :

1. e4 Cf6
2. d4 Cxe4
3. etc.

Le système est en défaut quand deux pièces identiques peuvent aboutir sur la case notée. Par exemple, avec deux tours, une en e1, l'autre en a1, si on écrit Td1, on ne sait pas laquelle a joué. Il faut donc ajouter un élément de la case de départ permettant de lever le doute : Ted1 si c'est la Te1 qui a joué, et s'il subsiste un doute en précisant la colonne, on précise la rangée : par exemple, avec une tour en d1 et une tour en d3, on indique T1d2 ou T3d2.

Pour la prise par les pions, on indique toujours la colonne de départ. Exemple : 2. exd5 etc. La prise en passant s'écrit e.p. 

L'échec est indiqué par un « + » à la fin du coup, l'échec et mat par un « # ». Le pat, l'abandon, la nullité (quelle qu'en soit la raison) n'ont pas de symbole, et doivent être notés en clair. La proposition de partie nulle par un joueur doit également figurer. On la note par un « (=) ».

Le petit roque est noté « O-O » et le grand roque « O-O-O ».

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